Les poissons souffleurs sont connus pour leur « personnalité » et ce poisson souffleur avait certainement un comportement curieux et amical.
La plongée de nuit, ou par visibilité limitée, aiguise l’attention des plongeurs sur les questions de sécurité de base.
Le contrôle de la flottabilité, la direction et les entrées et sorties d’eau deviennent généralement plus difficiles dans l’obscurité.
De nombreux étudiants me demandent s’ils verront beaucoup lorsqu’ils plongeront la nuit.
Étrangement, d’une certaine manière, leur attention est dirigée vers l’extrémité du faisceau lumineux de la torche et tend à limiter leur « vision » à une petite zone au lieu du « grand bleu ».
Un poisson souffleur amical
L’une de mes plongées de nuit préférées s’est déroulée dans les eaux chaudes et claires de la mer d’Andaman. Le soleil s’était couché tôt et notre groupe de plongeurs est entré sur le site quelques heures plus tard.
Le meilleur moment pour la plongée de nuit est généralement autour de minuit, lorsque les vraies créatures viennent se nourrir, comme les homards, les murènes et les crabes. Cependant, il s’agissait d’une excursion de plongée récréative au coucher du soleil organisée pour les touristes.
J’ai conduit le groupe dans des eaux peu profondes, à environ dix mètres. Alors que nous glissions lentement au-dessus du sable en direction d’un banc de corail en corne de buffle, j’ai repéré un assez petit poisson-globe à face de phoque au bord du récif.
J’ai évité de mettre la lumière dans les yeux du poisson, mais il n’était visiblement pas effrayé par ma présence. J’ai déjà vu des poisson-globes être très curieux et amicaux envers les plongeurs, mais pendant la plongée de jour, cette expérience est généralement de courte durée.
Mon groupe m’a observé pendant que je me reposais sur le sable et a laissé le poisson-globe choisir de s’éloigner ou d’apprendre à nous connaître un peu mieux. À ma grande surprise, il s’est approché et semblait calme et détendu.
J’ai tendu la main pour voir comment il réagirait et j’ai eu du mal à le croire quand il s’est assis sur ma main, comme s’il était heureux d’y dormir.
À proximité, j’ai vu une murène nager dans le sable, ce qui a attiré l’attention de notre groupe et nous avons décidé de l’examiner. Nous nous sommes éloignés du récif à la recherche de la grande murène, mais elle était beaucoup plus rapide que nous et semblait très affamée – à la recherche d’une proie.
Nous nous sommes regroupés autour de la lampe de poche et avons vérifié notre pression atmosphérique pour découvrir qu’il y avait un membre supplémentaire dans le groupe. Le poisson-globe nous avait suivis et tournait autour de nos plongeurs, presque comme un chiot solitaire.
Je n’ai jamais vu une telle affection de la part d’un poisson qui était manifestement heureux d’être en compagnie de fanatiques de la plongée de nuit.